Associant cette démarche à une politique de totale transparence en matière d’éthique et à des normes strictes en termes de matières premières et d’approvisionnement, Kering est en bonne voie pour réussir à rendre la production de vêtements de Gucci 100 % écoresponsable.
Une question se pose : La marque Gucci ne devrait-elle pas permettre à ses clients de faire plus facilement la différence entre articles écoresponsables ou non ?
Conclusion
L’année 2020 a révélé les faiblesses de la stratégie Gucci, qui repose beaucoup trop sur une clientèle étrangère. Comme l’expliquait François-Henri Pinault lors de la réunion de bilan annuelle, la marque s’efforce en permanence de séduire sa clientèle locale cible. Disponible uniquement sur le marché américain, la collection capsule issue de la collaboration entre Gucci et Detroit vs. Everybody en est le parfait exemple.
Cependant, s’intéresser uniquement aux bilans annuels et aux chiffres ne permet pas d’analyser correctement les assortiments. Le segment prêt-à-porter constitue seulement 18 % du chiffre d’affaires de Gucci, alors qu’il occupe 30 % de ses assortiments. Gucci pourrait-il donc encore optimiser ses assortiments ? Peut-être, mais la mode n’est pas qu’une question de chiffres.
C’est avant tout une question de style, d’expression de soi et, comme le disait si justement Jean-Noël Kapferer, « La mode est l’aphrodisiaque de la consommation ».
Gucci n’a aucune intention de dissuader les consommateurs d’en vouloir toujours plus.